On entend souvent dire : « Prenez les escaliers » alors qu’on devrait les emprunter avec infiniment d’attention et de curiosité. Ils nous invitent à prendre le temps, à devenir attentif aux choses les plus insignifiantes.
Qui n’a pas eu dans son enfance un escalier de prédilection ? Sensation familière de déjà vu, impression passagère que l’on croyait perdue, passé revisité avec lenteur au rythme des marches et de l’effort avec une infinie tendresse. Bonheur du perdu retrouvé qu’un parfum suffit à faire rejaillir.
La mémoire fait son travail quel que soit l’escalier. La nostalgie s’installe au-delà des lieux que l’on visite. Ils ne sont qu’un prétexte au désir de retrouver un peu de cette lointaine douceur, de cette indispensable lenteur à tout voyage imaginaire. Incessant aller-retour entre ce qui se cherche et ce qui se découvre.
Photos de Luc Daumas
Textes de Marie-Françoise et Luc Daumas
Préface de Henri Carvin